Gerhard Schröder s’était déplacé
pour parler de l’avenir de l’Union européenne – mais c’est l’avenir de
l’Ukraine qui s’est imposé à l’ancien chancelier allemand comme le sujet
dominant d’une intervention hier à Paris organisée par l’ambassade
d’Allemagne. Le prédécesseur d’Angela Merkel s’est en effet très vite
saisi de l’occasion pour sévèrement critiquer la position prise par la
France et d’autres puissances occidentales envers la Russie dans la
crise ukrainienne.
Par Leo Klimm
Selon Gerhard Schröder, isoler la Russie ne fait qu’aggraver les risques d’une escalade militaire.
« Dans
une telle crise, toute mesure qui nous prive de possibilités de
discussion est une fausse décision », dit-il en se référant à la menace
d’exclure la Russie du cercle des puissances économiques, le G8.
Tout en préconisant une solution
diplomatique pour rétablir l’intégrité territoriale de l’Ukraine,
l’ex-chancelier s’en est pris à l’Union européenne et à l’Otan.
L’organisation de défense nord-atlantique avait réuni son conseil ce
week-end.
« L’Otan n’a pas de fonction politique. L’Otan
n’oeuvre pas pour plus de confiance mais ne fait que créer des
craintes. » Quant à l’Union européenne, elle a, selon lui, contribué au
déchirement de l’Ukraine en rendant un accord d’association incompatible
avec une union douanière entre Kiev et Moscou.
« L’Ukraine est un pays culturellement divisé et l’Union européenne
n’en a pas assez tenu compte », a estimé Gerhard Schröder qui
s’exprimait devant des politiques et des chefs d’entreprises français.
Le social-démocrate, qui a exclu tout rôle de médiateur, entretient
des liens amicaux avec le président russe Vladimir Poutine. Il est aussi
président du conseil de NordStream, société contrôlée par le géant
russe Gazprom, qui alimente l’Allemagne en gaz. Face à la question de
savoir si l’Allemagne pourrait se permettre d’être plus ferme vis-à-vis
de Moscou malgré sa dépendance énergétique, Gerhard Schröder a répondu :
« Les boycotts doivent être employés de telle façon qu’on n’en subisse pas soi-même le plus grand préjudice. »
Pour lui, la solution de la crise passe par un dialogue direct entre les pouvoirs russes et ukrainiens au sein de l’OSCE.
lesechos.fr
http://fortune.fdesouche.com/331421-gerhard-schroder-tacle-les-occidentaux#more-331421
« Les boycotts doivent être employés de telle façon qu’on n’en subisse pas soi-même le plus grand préjudice. »
Pour lui, la solution de la crise passe par un dialogue direct entre les pouvoirs russes et ukrainiens au sein de l’OSCE.
lesechos.fr
http://fortune.fdesouche.com/331421-gerhard-schroder-tacle-les-occidentaux#more-331421
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire